Anglais facile ou anglais magique ?
Vous partez d’un niveau zéro ou presque et vous rêvez de devenir bilingue. Ou tout au moins pouvoir tenir une conversation dans un anglais intelligible. Ce, en à peine 2 mois, à l'instar de Philippe R, jeune ingénieur dans un grand groupe.
Comme un grand nombre de Français, vous avez peut-être décidé cette année d’apprendre une nouvelle langue ou de vous remettre sérieusement à l’anglais. Parler une langue étrangère représente un avantage indéniable en 2021. Particulièrement l’anglais qui s’impose toujours plus dans le monde du travail et reste le meilleur outil pour les communications internationales. C’est la langue la plus utilisée sur le web – 80 % des données au bas mot. Compétence parmi les plus demandées par les employeurs, sa maîtrise permet d’accéder à des postes à plus haute responsabilité, de développer sa carrière et/ou son entreprise. Et ses bénéfices vont bien au-delà de la sphère professionnelle. Dans une grande partie du monde, parler anglais est l’assurance de pouvoir quasiment toujours se faire comprendre.
Pourtant d’après l’Eurobaromètre de la Commission Européenne (*), seulement 19% des Français déclarent être capables de tenir une conversation en anglais ou dans une autre langue étrangère.
Vous vous demandez comment concrétiser cette bonne résolution. Mais surtout comment parvenir à un résultat satisfaisant en un rien de temps. Vous rêvez de devenir bilingue, ou tout au moins pouvoir tenir une conversation dans un anglais intelligible (ou dans une autre langue). Et vous souhaitez atteindre rapidement cet objectif. En trois mois, six mois, un an ? Sans changer de pays, ni même quitter votre appartement. Vous ne voulez pas que ce projet vous coûte trop d’effort, ni toutes vos économies. Et pourquoi pas une application, une formation gratuite ?
Comme souvent, votre premier réflexe sera d’aller sur google où les annonceurs rivalisent d’imagination pour vous appâter. Entre les 7 conseils, les 3 astuces, les 5 ou 8 méthodes, la technique Ultra efficace pour apprendre facilement, rapidement l’anglais, vous ne savez plus vraiment où donner de la tête.
Avant de vous lancer dans une quête frénétique ou vaine, la première des questions à se poser est la suivante : mon objectif est-il réaliste ? Ai-je vraiment la volonté, les outils pour parvenir à parler couramment cette langue ? Après seulement quelques mois d’apprentissage. Et sans vivre dans un pays de langue anglaise ?
l’anglais magique n’existe pas
« L’anglais magique n’existe pas. » tranche un consultant spécialiste de la formation linguistique. Il y a des applis qui peuvent être utiles. Mais apprendre correctement une langue en partant de rien ou d’un simple niveau scolaire exige au minimum du temps, une certaine discipline et de l’interactivité. Vous ne pouvez pas y arriver sans une aide, qu’il s’agisse d’un ami ou d’un prof. Et certainement pas sans y consacrer au moins une heure par semaine. Quelque soit la méthode. Que vous suiviez des cours ou pas » . D’après un sondage interne réalisé sur 250 stagiaires ayant suivi une formation en anglais dans la société Ambos Formation, il faut en moyenne 52 heures pour progresser d’un niveau au test de langue Linguaskill de Cambridge. Pour passer d’un anglais rudimentaire ou scolaire à un niveau où l’on est capable de comprendre et se faire comprendre à l’oral comme à l’écrit.
A partir de quand peut-on vraiment dire que l’on parle couramment l’anglais ?
La plupart des gens connaissent plus de 15.000 familles de mots dans leur langue maternelle. Mais rare sont ceux capables d’en mémoriser autant dans une autre langue. Même après des années d’études. Dieu merci, il n’est pas nécessaire d’avoir autant de vocabulaire qu’un natif pour suivre une conversation et s’exprimer dans un anglais intelligible.
Des études ont montré que pour être compris, il suffit de maîtriser 2000 mots parmi les plus utilisés dans la vie quotidienne. On peut comprendre 75 % des conversations en anglais en maîtrisant seulement 800 familles de mots (1) (ex: run, running, ran ; blue, bluer, bluest etc.). En revanche, il en faut 3 000 pour suivre les dialogues d’un film et 8 000 pour lire un article ou un livre. Et pour se souvenir de ces mots, il est essentiel de répéter. « Pour que ça marche, il faut être disponible mentalement, avoir un objectif clair et surtout être motivé. Certes l’apprentissage peut être ludique. Nos stagiaires n’ont pas besoin d’apprendre par cœur le vocabulaire, les expressions. On sait d’expérience qu’on apprend mieux en faisant, c-a-d en parlant, en écrivant, en écoutant un podcast, ou en regardant un film en VO. »
L’immersion linguistique
Rien ne vaut une pratique quotidienne pour bien parler une langue. Ainsi, l’immersion linguistique est une méthode très efficace. Des chercheurs du MIT ont montré que l’apprentissage par immersion de la langue anglaise permettait de créer des liens cérébraux similaires aux natifs. Il faut donc pouvoir être en contact, soit par téléphone, visio ou en face à face avec des personnes pour qui la langue est maternelle. « Un formateur vous aide à acquérir les bons réflexes, la prononciation, les intonations. Il fixe un cap, c’est important pour rester motivé ».
Philippe R. ingenieur, faux débutant. Sa mission : apprendre l’anglais en 2 mois
Motivé, Philippe R l’était assurément lorsqu’il s’est présenté dans les locaux d’Ambos formation, il y a cinq ans. Ingénieur pour le compte d’un fleuron de l’industrie hexagonale, ce trentenaire parisien avait une requête assez inhabituelle. « Il n’avait plus rien fait depuis le lycée, il avait pour ainsi dire un niveau débutant. Et il avait seulement 2 mois pour apprendre l’anglais. Son entreprise l’envoyait au Moyen-Orient pour former une équipe d’ingénieurs anglophones sur un nouvel équipement. C’était un méga projet de plusieurs millions de dollars » se souvient admiratif un cadre.
Cours sur mesure pour méga mission
Pour la méga mission, Ambos met les petits plats dans les grands, confectionne des cours sur mesure. Durant 2 mois donc, au rythme de 15 heures par semaine, le jeune ingénieur reprend les bases, apprend le vocabulaire spécifique et les techniques de formation. Les formateurs anglais et américains se relaient pour assurer les mises en situation et autres jeux de rôle nécessaires à sa formation.
De retour dans la capitale après un séjour de plusieurs semaines dans le Golfe, Philippe se félicitait d’avoir rempli sa mission avec succès. L’ingénieur a ajouté deux nouvelles lignes à son CV : formateur technique et anglais courant.
(*) Etude de 2012
(1)- Etude de Stuart Webb, professeur à l’université de Western Ontario – https://www.bbc.com/news/world-4456927